Au cœur du village, un château entouré de douves et de mystères, une vieille auberge qui semble encore attendre les diligences, une église et des maisons aux curieuses décorations…Vous êtes à Esquelbecq, village situé en plein cœur de l’Houtland, le pays du bois. Un village patrimoine en terre flamande, en terre du Livre aussi où même le dimanche, les libraires et les bouquinistes sont ouverts… Un vrai bonheur.

  • A noter sur votre agenda : la réouverture du château  d’Esquelbecq, le vendredi 5 juin 2020
  • Rendez-vous en juin 2021 pour la prochaine édition de la nuit du livre

Esquelbecq, un village aux étranges décors muraux

Découvrez les édifices qui font la particularité du village autour de la grande place centrale Alphonse Bergerot.

  • L’église Saint Folquin
  • Le château et son curieux pigeonnier
  • La conciergerie (1590)
  • L’ancienne auberge du XVIIe

Alphonse de Lamartine, alors député de Bergues, rendra plusieurs fois visite à Charles Louis André Colombier, maire du village qui acheta le château en 1821.
Le magnifique château d’Esquelbecq a conservé une allure féodale avec ses 8 tourelles, ses deux ponts traversant les douves encore alimentées par l’Yser. Même s’il ne se visite pas, des grilles extérieures on peut apercevoir les beaux jardins à la française et surtout l’étonnant pigeonnier octogonal. La date de 1606, visible sur l’édifice, correspond aux grands travaux de restauration entrepris par Philippe de Guernonval qui vient d’hériter de la propriété. C’est lui qui entreprend les travaux les plus importants et donne son aspect au château d’aujourd’hui.

Un château singulier

vue des jardins à la française du château d'EsquelbecqSingulier, en effet, avec ces signes inscrits sur les murs : croix, losanges, cœurs, étoiles… On a beaucoup spéculé sur leur signification. L’histoire du château explique peut-être en partie leur origine. En 1584, la famille Hallewyn, d’origine française, est invitée très fortement à céder la propriété à Valentin de Pardieu, gouverneur de Gravelines. Les Flandres sont sous domination espagnole. Une domination espagnole qui inclut un fervent catholicisme. La présence de la croix de Bourgogne, de motifs chrétiens, de runes sont très probablement autant de signes protecteurs que des signes de reconnaissance. N’oublions pas que l’histoire d’Esquelbecq est faite de dévastations y compris des édifices religieux. Jusqu’en 1585, l’insécurité règne dans les Pays-Bas.

Vous verrez d’ailleurs sur de nombreux pignons de maisons anciennes et modernes, ici comme dans beaucoup d’endroits en Flandre, les fameux cœurs, losanges et nœuds magiques. un très bel exemple est à quelque pas de la place, rue de la Gare, au niveau du N° 34. De magnifiques ancres millésimes date la maison de 1613. Vous remarquerez les motifs en façade et surtout sur le pignon.

Le fantôme de la dame et son petit chien …

Voici le tableau disparu dans l’incendie de l’église. En bas, à droite, la châtelaine assassinée. A ses pieds, son petit chien. Source Guy Rommelaere

Les amateurs de fantômes s’attarderont peut-être aux grilles du château, les nuits de 21 janvier … On murmure en effet, qu’à cette date précise, au milieu de la nuit, on entend des aboiements. Ils précèdent l’apparition d’ une dame blanche qui se promène dans les jardins avec son petit chien. Il s’agirait du spectre de Marie Jacqueline Triest, l’épouse du châtelain, tuée par une de ses servantes, le 21 janvier 1655. On retrouva son corps grâce à son petit chien qui marqua l’endroit où elle avait été enterrée, au fond du parc. Tout désigna la domestique condamnée à être pendue…

Mais nul n’a jamais su les raisons de son acte. Hubert de Guernonval, l’époux de la malheureuse assassinée commanda alors un tableau. On y  où son épouse entourée de ses proches et du petit chien. Il resta longtemps accroché dans l’église d’Esquelbecq jusqu’à ce qu’un incendie le détruise en 1976.

  • Les jardins et désormais le potager sont ouverts au publics du jeudi au dimanche de 12h à 18h en saison
  • Une visite guidée des intérieurs est proposée durant l’été,  chaque dimanche à 15h
  • Entrée payante
  • Plus d’infos sur le site du château

L’église Saint-Folquin

Typique des églises à trois nefs de la région, les hallekerque, elle est reconnaissable à ces motifs géométriques qui couvrent sa façade. Son histoire est aussi mouvementée que celle du château.  Celle qui porte le vocable de Saint-Folquin n’a pas été épargné ni par les pillages, ni par les incendies. Jusqu’en 2013, elle accueillait encore des reliques du saint. Elles ont disparues depuis. En effet, c’est à Esquelbecq que l’évêque de Thérouanne, cousin de Charlemagne meurt le 14 décembre 855. Une plaque apposée sur une maison de la place le rappelle. Son corps ne fut pas inhumé dans le village mais à sa demande transféré à Saint-Omer. Très populaire dans la région, on vénérait Saint Folquin pour aider à la délivrance des femmes enceintes,  favoriser celles qui souhaitaient avoir un enfant et même guérir des fièvres.

aire-pique-niqueEn longeant la conciergerie et les douves du château, vous arrivez à un espace vert. L’endroit est sympa pour un pique-nique. Parking rue d’Arneke.


NORD DÉCOUVERTE | A VOIR A PROXIMITÉ D’ESQUELBECQ

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