On remarque à peine le petit oratoire Saint-Liénard, typique de l’Avesnois, en passant sur la nationale. Et pourtant, les petites chaussettes de bébé et d’enfant glissées dans la grille témoignent qu’il fait toujours l’objet de culte.
Saint Liénard de Bas-Lieu, le saint des délivrances
En effet, Saint Liénard ou Saint Léonard, patron des prisonniers et fêté le 6 novembre, est également invoqué pour favoriser la marche des tout petits, les retards, les difficultés motrices. Certaines sources indiquent qu’on vient aussi prier le saint pour une grossesse et une naissance sans difficulté. « Captivité» et « délivrance» se rejoignent ainsi. Il faut remarquer également que, contrairement à la grande majorité des chapelles et des arbres à loques, on n’attache pas l’objet à la grille, mais on l’insère à l’intérieur.
Enfin, on soulignera que le cartouche gravé sur l’oratoire portant la date de 1696 orthographie son nom sous la forme de «Liear». Une consonance locale qui rapproche encore davantage le saint des « enfants liés ». On désignait ainsi les touts petits qui ne savaient pas ou ne pouvaient pas marcher.
On retrouve une tradition assez proche à la chapelle oratoire Saint-Jean de Wignehies, toujours dans l’Avesnois. La dépose des petites chaussures et chaussettes a même repris après la restauration de l’édifice.
Le culte de Saint Léonard populaire depuis le XIe siècle
Cette tradition puise son origine – comme souvent – d’un épisode de sa vie. Né à la fin du Ve siècle à la cour de Clovis, le jeune Léonard fuit très vite les honneurs de la cour pour suivre l’exemple de Saint Rémi. Commence une vie de prêche qui le mène en Limousin. Un jour où le roi d’Aquitaine chassait en forêt, son épouse arrivée à terme est prise de douleurs. L’accouchement se présente si mal que la cour se désespère. Léonard se rend au chevet de la jeune femme et par ses prières sauve la mère et l’enfant. Le culte de saint Léonard se répand un peu partout en France à partir du XIe siècle. Plusieurs vies écrites notamment au XVIIe siècle vont accroître sa popularité.
- L’oratoire, en accès libre, se situe à l’intersection du chemin Saint-Liénard et la route de Maubeuge (N2)
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Vous êtes à moins de 500 m d’une autre curiosité de Bas-Lieu, son kiosque à danser. Situé à côté de la mairie, route de Maubeuge, il fait partie du mobilier urbain typique de l’Avesnois. Construits majoritairement entre 1873 et 1930, ils ont la particularité de reposer uniquement sur un, quatre ou six pieds. Mais savez-vous pourquoi ?
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